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Latin … quand tu nous tiens !

Hic Terminus Haeret

La devise de Claude Gouffier est disséminée dans le château et dans la collégiale. Elle provient du monologue de Didon dans l'Enéide de Virgile (Livre IV, 614).
Sa traduction, dans le contexte, peut être : "si ce terme est immuable" (J. Perret) ou "si cette borne est inébranlable" (Paul Veyne)

Selon son emplacement dans le château, on est amené à envisager d'autres acceptions :
"Ici est le terme"
"Ici est la fin"
"Cette fin est fixée"

TANTAENE ANIMIS COELESTIBUS IRAE

Cette phrase figure sur la cheminée du cabinet des Muses
au-dessus du tableau représentant Diane et ses nymphes.
Elle est tirée de l'Enéide (Livre I, vers 11).

Plusieurs traductions sont possibles :
Entre-t-il tant de colère dans les âmes divines ?
Les âmes des dieux éprouvent-elles de si grands ressentiments ?
Les âmes célestes éprouvent-elles d’aussi grandes colères ?
De pareilles rancunes en des âmes célestes ? (Paul Veyne)

Ante Mare, Undae

A ma connaissance, cette phrase n'est pas "physiquement" inscrite dans le château. Cette devise est celle de la famille de Françoise de Rochechouart de Mortemart (Madame de Montespan). Elle met l'accent sur l'ancienneté des origines de la lignée ("Avant que la mer fût au monde, Rochechouart portait les ondes").
On peut interpréter cette phrase de la façon suivante : L'Esprit surpasse la Matière.
Ou alors : Avant (ou sous) la mer des apparences, les ondes de la conscience.

N'oublions pas les devises de la Chambre du Roi

Les informations ci-dessous proviennent de deux articles de Grégory Vouhé qu'on pourra consulter avec profit :
Oiron, La chambre du Roi
Revue : L'actualité Poitou-Charentes n° 102 (octobre - novembre - décembre 2013)
De retour à Oiron
Revue : L'actualité Nouvelle-Aquitaine n° 119 (janvier - février - mars 2018)

On pourra retrouver ces articles sur Internet à l'aide, par exemple, de la page de liens présente sur le site des Amis d'Oiron en cliquant ici.

Le coffrage de menuiserie de la cheminée porte sur ses côtés deux emblèmes figurant des navires et surmontés des inscriptions «tranquillité nuit» et «souvent les vents contraires aident», qui se complètent et peuvent se traduire ainsi : «dangereuse la mer calme, favorables les vents contraires».

Les têtes de chérubins qui soufflent sur une lanterne sont une représentation traditionnelle du vent : "Ce qu'il cache, il le sauve"

Un animal fantastique, le lièvre de mer, s'est prudemment abrité sur le rivage après avoir su détecter la tempête à venir : «La prudence l’a protégé».

Selon Pline, Plutarque et Sénèque, le laurier n'est jamais frappé par la foudre ; cette devise exprime la constance au milieu des coups du sort : «je serai vigoureux malgré l’obstacle»
(isllo est une mauvaise graphie, peut-être dénaturée par l’effacement des
premières lettres ?)

Une pierre est attachée à l'une des branches du palmier : «Ni par son poids, ni par la force».

Une main remplit un moulin à poivre : «en cassant en menus morceaux
il diminue».

Une boussole sur fond de paysage (la partie gauche a disparu) : «… mais il entraîne par amour».

Des chiens la gueule en sang qui se disputent un hérisson : «celui qui n’est pas blessé blesse en voulant blesser».

Un aigle dans les airs (partie gauche manquante); ium est tronqué, ce peut être une désinence de génitif pluriel (peut-être de avium, les oiseaux), mais aussi un nominatif ou un accusatif, par exemple diluvium : le déluge. Animis : «pour les âmes».

Un lion attaque un taureau (il manque la partie droite) : "courageux et bon " ?

On lit seulement la fin de la devise : «la fortune craint»

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